Les robots collaboratifs : une aide au quotidien ?

Les robots collaboratifs sont devenus une vraie révolution dans l’industrie et une aide précieuse pour de nombreux patrons et salariés. Sans cesse en évolution, on peut se poser la question de savoir si ces nouveaux collaborateurs feront plus tard parti de notre quotidien ?

Des robots collaboratifs qui anticipent les gestes de l’homme

Il aura fallu cinq années de recherche pour développer un robot capable d’anticiper les gestes de l’humain. C’est lors d’une matinée, organisée mercredi 14 février par Cap Digital autour du robot collaboratif, que le centre de robotique de l’école Mines ParisTech a présenté un dispositif de captation de la gestuelle de l’homme particulièrement prometteur en matière de collaboration homme-machine. Ce nouveau système s’appuie sur trois outils de captation des gestes humains : une caméra positionnée au-dessus de l’opérateur qui le filme en permanence, des capteurs de type gyroscope et accéléromètre intégrés aux outils maniés par l’opérateur ainsi qu’une mousse capacitive apposée sur le bras robotisé pour détecter à une courte distance une présence humaine.Un algorithme d’apprentissage vient ensuite récolter ces trois outils afin de permettre au robot d’anticiper les gestes humains. « Notre innovation est capable de reconnaître et d’anticiper les gestes faits par l’opérateur afin que le robot adapte son comportement », affirme Sotiris Manitsaris, chercheur au Centre de robotique de Mines ParisTech.

Un taux d’erreur faible

De nombreux test ont été effectués afin de proposer un robot fiable et efficace. L’équipe de recherche a ainsi entraîné les algorithmes à reconnaître les différents gestes des humains. Chaque geste devait alors être reconnu par le robot. « Une fois nos modèles algorithmiques entraînés, le dispositif pouvait connaître l’intention de l’opérateur en temps réel et en continu avec un taux d’erreur de 5% » explique Sotiris Manitsaris.

PSA Peugeot Citroën a été un collaborateur important dans la création de ce nouveau robot. Les premiers tests se déroulaient autour d’un convoyeur de portes de voiture où l’opérateur et le robot agissaient en coprésence, avec le premier qui posait une feuille d’étanchéité et le second qui appuyait ensuite pour faire adhérer la colle. L’enjeu ici était de faire comprendre au robot le geste suivant à adopter et devancer ainsi les gestes de l’humain.

Le deuxième test, appelé le « kitting », consistait à prendre des pièces dans un bac, les assembler et déposer l’assemblage dans un autre bac. Là, l’opérateur et le robot ont littéralement collaboré puisque le robot prenait les pièces et les donnait à l’opérateur, qui les assemblait et redonnait l’assemblage au robot. Cette nouvelle aide semble susciter la curiosité et l’interêt de nombreuses entreprises. La robotique collaborative semble donc être prometteuse dans d’autres milieux que l’industrie.

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