Déconfinement en Suisse : les salons érotiques autorisés

Durant des semaines, en étant confinés, certains se retrouvent frustrés et enfermés. Avec les mesures de restrictions, la fermeture de tous les commerces, les salons érotiques se trouvent dans l’obligation fermer leurs portes également.

Un semi-confinement difficile en Suisse

Lors du début du confinement, depuis le 16 mars plus précisément, le Conseil fédéral a décrété un semi-confinement et une interruption de toutes les activités non essentielles dans le pays. Ainsi, tous les salons érotiques de Suisse devaient également fermer. Avec les contacts physiques à éviter et tous les autres gestes barrières mis en place, la tâche des prostituées s’avère très difficile, voire impossible. Pour certaines, le travail du sexe est leur unique source de revenus en Suisse. Elles se retrouvent donc dans une situation précaire du jour au lendemain. En outre, certains salons érotiques à Genève, bien que fermés, ont continué illégalement à accepter des clients sur rendez-vous. En effet, d’après eux, certaines filles sont prêtes à courir le risque malgré les restrictions et les interdictions toujours présentes.

Les services sexuels bannis de Suisse

Les activités sexuelles, et la prostitution en général, étaient passibles d’amendes et d’arrestation en cas de récidive. Pour celles qui ont continué à les pratiquer, les 60 jours-amendes peuvent aller à 100 francs suisses avec sursis, une amende de 1500 francs et des frais de justice de 473 francs. Le tout avec une période probatoire de 3 ans. Une escort suisse s’est vu être condamnée via une ordonnance pénale pour avoir continué à recevoir des clients dans son salon érotique, chose interdite dans le pays, car elle implique des contacts physiques.

Une autre escort de Genève a écopé d’une amende de 720 francs et a été punie de 120 jours-amendes. Elles sont donc dans l’obligation de trouver une solution et d’improviser. Les activités physiques sont remplacées par des séances de sexe via webcam interposées. Du jour au lendemain, les escorts ont du décider de faire des shows online ou d’attendre indéfiniment sans gagner un centime. Mais faire bonne figure et être sexy à travers un écran n’est pas donnée à tout le monde. Et ça reste difficile pour les débutantes.

Une petite lueur d’espoir

Néanmoins, le déconfinement a commencé le 6 juin en Suisse. Le gouvernement pense que le virus est contrôlé et maîtrisé. Les commerces et les restaurants ont également rouvert. Et c’est le cas aussi pour les salons érotiques de Genève ou de Zurich, les restaurants, les bars et les boites de nuit qui sont désormais autorisés. D’ailleurs, les rassemblements de 300 personnes sont désormais également autorisés. La Suisse a enregistré environ 30 000 cas de Covid-19. Mais les mesures de restrictions face au Coronavirus diminuent et s’assouplissent. Néanmoins, il y a toujours des couvre-feux, car ces établissements doivent fermer leurs portes avant minuit.

Maintenant que le Conseil fédéral a décrété un déconfinement, tous les établissements de divertissement et de loisirs peuvent rouvrir leurs portes. Cependant, il faut toujours respecter certaines gestes : lavage de mains rigoureux, port de masques ou interdiction de certaines pratiques. Cependant, certaines escorts refusent encore tout contact physique avec leurs clients tandis que d’autres sont plus souples et acceptent de tout faire pour rattraper leur retard côté finances.

Même si elle n’est pas encore sûre, une deuxième vague d’infections n’est pas impossible suite au déconfinement. Mais la Suisse se dit prête à gérer ces nouveaux cas sans devoir tout refermer à nouveau. Espérons.

 

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